B11 Maison CHAUVIN

Parcours Histoire et Patrimoine – Parcours Bleu

The CHAUVIN Guests House

The modest but generous Chauvin family offered both rooms for weekly boarders and an independent apartment. The house’s proximity to both forest and river attracted a variety of patrons -. All were welcomed with respect and esteem. The majority of rentals were occupied by artists and their friends.

 

Jules VIALLE (1834-1885) who painted historical portraits, trained as a decorator at the Gien ceramics workshop from 1865 to 1877 with GRENET. He worked here afterwards at Eugène SCHOPIN‘s stoneware factory.

Johannes GRIMELUND (1842-1917) a Norwegian painter who fell in love with France. In addition to his paintings, he created a number of wonderful pieces in the nearby ceramic workshop at Schopin’s.

Ernest QUOST (1842-1931) ceramics decorator, alternated between working at the ceramics studios of Schopin, Delvaux and Boué, and those of Sarreguemines or Longwy, near Gien. He appreciated both the comfortable rooms at the Maison Chauvin and the proximity to the workshops when working in Montigny.

Emmanuel KILBERT (1848-?) This native of Alsace alternated working as a decorator for Schopin’s ceramics production with working with the ceramics manufacturers in Longwy and a collaboration with Grenet in Gien.

Justus LUNDEGARD (1860-1924) a Swedish painter preferred Montigny-sur-Loing to Grez-sur-Loing, several of his countrymen He rented the independent lodging at the top of the Chauvin property in order to paint Montigny and the forest through the change of seasons.

Toni DOZZI (1863-1920) one of the founding artists of the “Association Artistique de Montigny” rented the house before his final departure to the United States. (Dozzi’s sculptures can be seen on several New York landmark buildings).

Albert CRESSWELL (1879-1936) a painter of landscapes and genre scenes, stayed here several times on his excursions from Paris. A friend of Numa Gillet, he rents Gillet’s house, Cro Monthièvre, on the “rTrou de la Vente Street”.


La Maison Chauvin

La maison CHAUVIN Etait une pension de famille Cette maison familiale offrait des chambres en location ainsi qu’un logement plus important, indépendant, où les artistes étaient reçus avec plaisir. Beaucoup de Montignons se souviennent des derniers représentants de la famille Barthélemy-Chauvin : le Père Chauvin, dernier curé de Bourron-Marlotte, et sa sœur Marie-Louise, et leur frère, instituteur à Nemours, ont été élevés ici. De nombreux artistes ont bénéficié de l’hospitalité de cette famille, mais aussi des  gens de passage, techniciens du chemin de fer ou autres.

Justus LUNDEGARD (1860-1924) Frère de l’écrivain danois Axel Lündegard, il fait ses études à l’Académie d’Art de Stockholm de 1880 à 1884. Il séjourne ensuite un moment à Munich, puis il vient à Paris en 1891 et y découvre l’impressionnisme.

Autoportrait de J. Lündegard

Johannes Martin GRIMELUND (1842-1917) Né en Norvège il était le fils de l’Evêque protestant de Trondheim. Il étudia la théologie et travaillait déjà comme professeur quand il décida de devenir artiste. À partir de 1876, il participa régulièrement au Salon des Artistes Français et y obtint plusieurs médailles. L’artiste est venu à plusieurs reprises à Montigny. Il a exposé des tableaux remarqués “Soirée à Fontainebleau” et “Forêt calme près de Fontainebleau”. L’État Français a acheté en 1892 un grand tableau, primé au Salon, qui est exposé au Musée d’Orsay.

Il est fait Chevalier de la Légion d’honneur en 1892.

Il a aussi travaillé un peu à la faïencerie Schopin , sans doute surtout par curiosité, afin de découvrir un procédé nouveau, et on connait de lui quelques plaques décorées de jolis paysages. Les trois toiles exposées à Lille dans le cadre de l’exposition “Echappées Nordiques” en 2008 font partie d’un remarquable ensemble de six toiles conservées au musée de Nemours qui possède aussi une remarquable vue de Nemours.

Grimelund, Verger en fleurs, (musée-château de Nemours)

Emmanuel KILBERT (1848- ?) est né à Colmar dans une famille de 15 enfants. Son père y était fabricant de savon et de chandelles. Ayant choisi une carrière de décorateur sur faïence, il a travaillé dans de nombreux ateliers où son talent était fort apprécié. Presqu’exclusivement peintre de fleurs, on le trouve à Montigny et à Gien en même temps que Dominique Grenet, encore en 1883. Les critiques louent sa technique parfaite et on estime qu’il l’a acquise à Montigny.

À Montigny, Kilbert a travaillé dans l’atelier de Schopin  en 1881 et 1882, puis il est allé à Longwy où on lui offrait un salaire plus élevé. Il semble qu’il soit revenu ensuite un moment travailler chez Delvaux .

Vase décoré par E.Kilbert, Atelier Schopin

Ernest QUOST (1842-1931) a été élève de l’Académie Julian en 1872, mais il refuse de se laisser enfermer dans les normes d’une école. D’un caractère indépendant, inspiré par les scènes de Paris et les paysages, Quost aime aussi peindre des natures mortes, et particulièrement les fleurs. Il débute au Salon de 1866, il est sociétaire des Artistes Français, puis Hors Concours à l’Exposition Universelle de 1900 et officier de la Légion d’honneur. Ses tableaux de fleurs ont été appréciés par Monet et Van Gogh : ce dernier y fait d’élogieuses allusions dans sa correspondance avec son frère où il évoque “Les roses du Père Quost”.

Quost est venu travailler à Montigny et y appris et pratiqué la technique de la barbotine. Il a travaillé pour Schopin, décorant de nombreuses pièces, puis pour Delvaux, et ensuite pour Boué et Petit . Il fut aussi céramiste à la Manufacture de Sèvres. Des œuvres de E. Quost sont exposées au Musée Marmottan à Paris. Parlant de la peinture, Quost écrit : “il ne faut pas que ce soit vu avec des lunettes et des pinceaux, mais vu avec son âme, senti avec joie et fait avec des battements de cœur“.

E. Quost

E .Quost, bouquet

Ernest Quost a fréquenté beaucoup des artistes du village, familier des réceptions chez Laloux  où il retrouvait ses amis de longue date, mais aussi les plus jeunes qui l’appelaient amicalement “le père Quost” et veillaient discrètement sur sa santé.

Jean-Jules VIALLE (1834-1885) fils d’un sabotier de Brives, élevé dans une famille nombreuse, il manifeste un talent très précoce de dessinateur et, en 1848, grâce à un mécène généreux, il entre à 15 ans aux Beaux-Arts de Paris. Élève de Dauzat et de Delaroche, il expose régulièrement au Salon de 1846 à 1880. C’est un peintre d’histoire et de scènes de genre, mais il est particulièrement connu et apprécié pour son talent de portraitiste, ce qui assure ses revenus. Il eut la commande du portrait en pied de Napoléon III, acheté par l’État, qui est à la mairie de Poitiers. Il a aussi réalisé le portrait de l’Impératrice Eugénie.

Jules Vialle a décoré des céramiques à l’atelier de Gien de 1877 à 1885 où il travaillait dans l’atelier de Dominique Grenet , et a orné des plats de grand diamètre de portraits de femmes, généralement vêtues ou coiffées dans le style de la Renaissance. Il a aussi travaillé à Montigny, à l’atelier de la faïencerie de Schopin . Il maîtrise parfaitement la technique délicate de la peinture à la barbotine.

J. Vialle, plat céramique. Atelier E. Schopin

François Tonelli-Dozzi dit TONI-DOZZI (1863-1920) Sculpteur, élève de Falguière aux Beaux-Arts de Paris, et élève et ami du sculpteur américain Frederick William MacMonnies qui est un familier de Montigny, il expose au Salon des Artistes Français. Il en est nommé sociétaire en 1894. Il séjourne à Montigny après son passage aux Beaux-Arts, locataire de la maison Chauvin, il est l’un des fondateurs de l’Association Artistique de Montigny.

Il travaille avec son ami MacMonnies, avec qui il est parti aux Etats-Unis, notamment pour la « Columbian Fountain » réalisée pour l’Exposition Universelle de Chicago qui, en 1893, célèbre les 400 ans de l’arrivée de Christophe Colomb en Amérique. Il a obtenu ensuite une médaille à Saint-Louis (Missouri, USA), puis d’autres commandes. Il se fixe définitivement à New-York en 1899 et y récolte des prix et des médailles. Il continue néanmoins à garder des contacts avec la France. Une de ses dernières œuvres est « La bataille de la Marne » pour la ville de Meaux. Le Musée d’Orsay possède le buste du général Charles Cook, acheté par l’Etat en 1914.

T. Dozzi, L’enfant suppliant

Fréderic W. MacMONNIES (1863-1937) sculpteur, également élève de Falguière, a habité surtout à Giverny. Il est l’auteur de “La Liberté éplorée”, plus connue sous le nom de “Monument américain” situé sur la route menant de Meaux à Varredes. Cette statue colossale, de 26 mètres de haut, est composée de 220 blocs de pierre de Lorraine et fut offerte aux Français par le peuple américain pour honorer la mémoire des Français morts lors de la première bataille de la Marne.

Albert CRESSWELL, (1879-1936) peintre de paysages et de scènes de genre a séjourné là lorsqu’il n’était pas à Paris, à plusieurs reprises avant d’aller vivre avec sa femme près de la forêt, à Cro Monthièvre, une des maisons de son ami Numa Gillet.

Portrait de A. Cresswell par Valloton

 

A. Cresswell, la place de l’église à Montigny (coll particulière) DR

 


 

Emplacements des plaques du centre village / Plaque locations in the village centre

 

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Bibliographie :

“Jours heureux à Montigny sur Loing”

Céramiques Impressionnistes et Grès Art Nouveau, Montigny sur Loing and Marlotte, de O. Fanica et Gérard Boué