B10 Victor LALOUX

Parcours Histoire et Patrimoine – Parcours Bleu

Victor LALOUX (1850-1937)

Born in Tours, a graduate in architecture, then a student at the École des Beaux-Arts in Paris whose studies were interrupted by the 1870 war, Victor LALOUX was awarded the Grand Prix de Rome for Architecture in 1879. He quickly achieved many successes: he was a professor at the École des Beaux-Arts in Paris, a member of the Académie des Beaux-Arts, President of the Société des Artistes Français and a member of the “Institut”. LALOUX was the architect of the Tours City Hall in 1900, then of the Tours train station, the Orsay train station (now a museum) in Paris and many official buildings. He is an official government architect. Teacher of many French and foreign architects, he surrounded himself with the best artists to decorate his buildings.

After several visits to Montigny with his friend Eugène THIRION, Victor LALOUX bought a small house on the banks of the Loing in 1893. He turned it into the villa “la Marjolaine”.

For more than forty years, he came there every year for long periods of time and hosted in his house the greatest names of the world of artists: the engravers Émile and Eugène BULAND and Louis-Alexandre BOTTEE, the sculptor François SICARD, the painters Jules ADLER and Pierre MONTEZIN, and many others… These receptions were repeated until 1935, when LALOUX left Montigny.


Victor LALOUX (1850-1937)

Né à Tours, architecte diplômé, puis élève de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris aux études interrompues par la guerre de 1870. Grand prix de Rome d’Architecture en 1879, Laloux connaît de nombreux succès dès son retour de Rome où il a passé une année. Rapidement promu architecte  des bâtiments nationaux, il devient professeur à l’Ecole des Beaux-Arts, membre de l’Académie des Beaux-Arts, président de la société des Artistes Français et membre de l’Institut et Inspecteur des Bâtiments Nationaux.

Victor Laloux, chez lui à Tours, y est l’architecte de l’Hôtel de Ville et de la gare. À Paris, il est ensuite celui de la gare d’Orsay (devenue Musée d’Orsay) et de nombreux bâtiments officiels. Il fut le professeur de nombreux architectes français ou étrangers (Canada, États-Unis, Europe…). Il a toujours voulu s’entourer des meilleurs sculpteurs et peintres pour décorer ses bâtiments.

Après plusieurs visites à Montigny chez son ami Eugène Thirion , Laloux achète en 1893 le grand terrain avec une “très simple petite maison” sur le bord du Loing ayant appartenu au peintre Auguste Delessart. En 1895, il en fait la villa “La Marjolaine”», superbe villa à l’italienne, dotée d’un grand parc.

L’embarcadère de “La Marjolaine”

L’épouse de Victor Laloux est la nièce du peintre Charles Euphrasie Kussaweg qui a trouvé à plusieurs reprises l’inspiration sur les bords du Loing, devant cette maison et aux environs, alors qu’il manquait de rivière à Barbizon.

Kuwasseg : élégante en barque sur la rive du Loing “à Montigny, 1895”
La femme de V.Laloux a posé pour ce tableau

Pendant plus de quarante ans, Victor Laloux passait chaque année de longs moments à Montigny et recevait chez lui les plus grands noms du monde des artistes : les graveurs Emile Buland et Louis Alexandre Bottée, le sculpteur François Sicard (dont une œuvre décore la tombe de Jean-Gustave Iribe au cimetière de Montigny), les peintres Jules Adler et Montezin, et bien d’autres.

Victor Laloux s’intéressait au village et à ses habitants, et il en connaissait la majorité des artistes qu’il côtoyait volontiers. Il a accepté, en septembre 1899, à la demande du maire Raymond Lavaurs, de faire gratuitement les plans du futur presbytère.

Ces séjours et ces réceptions se sont  répétées jusqu’en 1935, date où Laloux diminué par l’âge a quitté Montigny pour vivre ses dernières années à Paris

Louis Alexandre BOTTEE (1852-1940) Ce célèbre graveur en médailles a fait son apprentissage, très jeune, dans une fabrique de boutons où il était chargé de graver les modèles. Bottée suit ensuite les cours de l’école des Arts Décoratifs, puis est reçu aux Beaux-Arts de Paris où il obtient le premier grand Prix de Rome de gravure en médailles. On lui doit, entre autres, les médailles décernées lors de l’Exposition Universelle de 1889 et la célèbre “Marianne casquée au coq”. Ses médailles ont toutes été éditées par la Monnaie de Paris.

Bottée : Médaille des architectes diplômés par le gouvernement datée 1895

Jean-Eugène et Emile BULAND.

Les frères Buland ont habité à Montigny pendant plusieurs années. Visiteurs réguliers de Victor Laloux, ils aiment venir là un moment à l’occasion. Ils ont choisi de faire les mêmes études aux Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier de Cabanel. Tous deux ont été Prix de Rome, attirés par le mouvement symboliste et médaillés et lauréats de nombreux salons. Tous deux ont travaillé avec Laloux pour des commandes officielles.

Jean-Eugène BULAND (1852-1927) Peintre de scènes antiques s’est tourné vers la vie quotidienne en  devenant peintre naturaliste

J.E. Buland, Jeux d’enfants

Emile BULAND (1857-1938) graveur, ami de jeunesse de Laloux, lui a succédé comme directeur de la fondation Taylor à Paris. Conquis par la région, il a acheté une belle villa à Marlotte.

François SICARD (1862-1934) est sculpteur. Auteur pour l’Etat  du buste officiel de Clémenceau, il est aussi celui de la statue qui décore, au cimetière de Montigny la tombe de la famille Iribe.

F. Sicard, statue tombe de la famille Iribe, cimetière de Montigny

Jules ADLER (1865-1952) venait souvent retrouver son ami à La Marjolaine. Fondateur du salon d’Automne et professeur aux Beaux-Arts de Paris, après un séjour au camp de déportation de Drancy en 1944, il décède dans la maison de retraite des artistes à Nogent sur Marne.

J. Adler, jeunes pêcheurs dans le Loing, à Montigny sur Loing

Adolphe DECHENAUD (1862-1926), peintre parisien, il a fréquenté l’Académie Julian, élève de J.J. Levebre, Gustave Boulenger et Benjamin-Constant. Après un prix de Rome en 1891 et un séjour en Italie, il expose aux salons parisiens à partir de 1899, y gagne des médailles et se fait remarquer comme portraitiste. Losine Garcin, peintre pastelliste, qui signera  alors du nom de Rosine Dechenaud. Il conserve des liens d’amitié avec  ses amis peintres qu’il vient retrouver à Montigny chez Victor Laloux, comme en témoigne le portrait de ces deux artistes familiers du village et celui de Laloux.

Adolphe Déchenaud : Portaits de Jules Adler et Ernest Quost

Pierre MONTEZIN (1874-1946) Bien que né dans un milieu aisé, le jeune Montézin n’a pas été poussé à faire de longues études. A sa sortie de l’école primaire, son père le met en apprentissage dans une maison de décoration parisienne qu’il délaisse au bout de plusieurs années pour se consacrer à la peinture de paysages. Dès 19 ans, il souhaite exposer au Salon des Artistes Français, sans succès au début. Il est un moment l’élève de Raphaël Fausse, autre artiste montignon. A partir de 1907 il reçoit de nombreux prix et médailles. Il est président du jury des Artistes Français en 1933, puis élu à l’Académie des Beaux-Arts en 1941. Il partage son temps entre Paris et Veneux-Les-Sablons où il possède une maison. Il vient très souvent chez son ami, simplement, en voisin.

Montézin, les laveuses
Montézin, le pêcheur au carrelet

 

Emplacements des plaques du centre village / Plaque locations in the village centre


Vers la page d’accueil “Parcours Histoire et Patrimoine

Vers la page d’accueil “Mairie de Montigny sur Loing


Bibliographie :

“Jours heureux à Montigny sur Loing”