B18 Eugène THIRION

Parcours Histoire et Patrimoine – Parcours Bleu

Eugène THIRION (1839-1910)

Eugène Romain Thirion, born in Paris, was drawn to the arts at an early age. In 1857, he entered the “École des Beaux-Arts”, drawing inspiration for his work from classical and historical culture, the Bible, and mythology. In the course of his successful career.

Thirion became a Member of the Institute, Official Painter of the Second Empire, and then of the Third Republic. He worked as a decorative artist for the Paris Opera, the Hotel de la Païva, and two famed city halls: the splendid “Hôtel de Ville” in Paris, and the “Hotel de Ville” of Tours, the last in collaboration with his friend Victor Laloux. His work can be found in the “Musée d’Orsay”, several other museums in France, and international collections.

In 1872, Eugène Thirion inherited a house in Montigny owned by his father, a Parisian lawyer. He converted part of the house to a studio to accommodate his large compositions and lived and worked there all year round.

Thirion exhibited frequently from 1861 to his death. He loved nature and painted beautiful landscapes, often drawn from his travels. His portraits were universally renowned for their accuracy. For example, one can clearly identify “The Muncipal Council”, now in the museum of Nemours, as that of Montigny. Similarly, on “The Tax-Collector’s Visit”, one of his last paintings, one can recognize villagers and elected officials of the time. This painting was given to the town of Montigny by his daughter-in-law in 1910.

After Eugène Thirion’s death, the house remained in the artist’s family for many years, kept in the same condition as the painter had left it.

Eugène Thirion had two sons: André, a doctor of Law, and Jean, a painter.

Jean THIRION created many beautiful landscapes. His “The Samaritaine” can be seen in Moret. Jean wanted to live in Montigny, so his father Eugène had a small house with a large studio built for him in his garden. The present “villa Marianne” n° 8 rue des Cormiers. Jean Thirion joined his friend Francis PICABIA as part of in the local group of artists just discovering Impressionism.

Eugène Thirion died young, leaving behind several fine landscapes of the region. The members of the Thirion family are buried in Montigny in a tomb whose design was a gift from Eugène’s old friend, Victor Laloux.


Eugène THIRION (1839-1910) et son fils Jean THIRION (1870-1901)

Eugène THIRION (1839-1910)

Très jeune, Eugène THIRION est attiré par les arts, bien que son père, avocat, ait espéré lui voir faire du droit. Il entre aux Beaux-Arts de Paris en 1857, dans les ateliers de Cabanel et de Fromentin. Le jury du Prix de Rome le trouve trop peu classique et le refuse. Il trouve pourtant souvent son inspiration dans la Bible et la mythologie : “Moïse exposé sur le Nil” est à l’ambassade de France à Rome, “Orphée pleurant Eurydice”, dans les collections nationales du Musée d’Orsay, d’autres en province, et à l’étranger.

Membre de l’Institut, peintre officiel du Second Empire, puis de la troisième République, Thirion a travaillé pour de grands chantiers parisiens : le buffet de l’Opéra de Paris, la décoration aux Champs-Elysées de l’hôtel particulier de la Païva (une aventurière russe d’origine polonaise devenue marquise portugaise !), la mairie de Bercy (12e arrondissement actuel), l’Hôtel de Ville de Paris puis celui de Tours avec son ami Victor Laloux, etc.

Eugène Thirion dans son atelier

Il a beaucoup peint et exposé de 1861 à sa mort en 1910, mais il aimait la nature et, à côté des commandes officielles, il a peint de très beaux paysages, en France et lors de ses voyages en Espagne, Italie, Afrique du Nord, ainsi que des portraits magnifiques de sa jeune femme, du Cardinal de Rennes, de sa famille et de bien d’autres.

Au fond, la maison de la famille Thirion

À Montigny, Eugène Thirion a hérité en 1872 de la petite maison que son père, avocat parisien, avait achetée à l’angle de la place de la mairie, volontairement proche de la gare alors encore récente, pour pouvoir aller rapidement travailler à Paris. Le père y avait fait ajouter une écurie avec remise pour voiture et avait acheté des terrains pour le jardin. Le jeune Eugène transforme cette maison, la dote d’un vaste atelier pour ses grandes compositions, et y vit la majeure partie de l’année, le chemin de fer lui permettant d’aller à Paris rapidement.

Eugène Thirion, Rue de village (le bas du chemin de la Poloterie ?)

Il peint des paysages de la région, souvent de Montigny, mais aussi des compositions et des témoignages : “Conseil municipal de village” qui serait celui de Bourron et qui se trouve au Musée de Nemours, ainsi que “La visite du percepteur” à Montigny, tableau sans doute inachevé, un des derniers du peintre, offert par sa famille à la Mairie de Montigny en 1910 et sur lequel on reconnaissait des villageois et les élus d’alors.

Réunion du conseil municipal de Bourron (musée de Nemours)

Il fut conseiller municipal et s’intéressait au devenir du village. Il connaissait les montignons, et en toute confiance, plusieurs d’entre eux posèrent pour ses tableaux. Des jeunes filles de Montigny lui servirent de modèles, gagnant ainsi quelques sous bien venus.

E. Thirion, “la fillette aux fleurs” c’est une de ses modèles préférées, Lucie Réveillé,
qui a aussi posé pour le tableau de la vierge exposé dans l’église de Moret.

Il était depuis longtemps ami de Victor Laloux  qui venait souvent le retrouver chez lui. Un jour, visitant l’atelier de Thirion, Laloux s’est exclamé : “mais c’est le portrait de Lucie ! “. Il s’agissait d’une “Vierge à l’Enfant” destinée à l’église de Moret : Lucie était une jeune fille du village, morte centenaire elle gardait encore un bon souvenir de ces séances de pose qu’elle aimait raconter. Ce tableau est toujours dans l’église de Moret sur Loing.

Marié, Eugène Thirion eut deux fils, André-Romain, docteur en droit et Jean-Romain, artiste peintre lui aussi, qui, malheureusement, moururent jeunes.

Jean THIRION (1870-1905) au talent précoce mais de santé fragile depuis son enfance a vécu l’essentiel de sa courte vie à Montigny. Il aimait le village et la campagne et a laissé de beaux paysages de la région. A la demande de Jean, son père lui fit construire une petite maison avec un bel atelier, appelée Villa Marianne, à l’extrémité de son jardin donnant sur la rue des Cormiers (le n°8 actuel). Jean Thirion fréquentait la colonie artistique de la région et s’était lié d’amitié avec Picabia, demeurant alors à Moret, à qui il a dédicacé l’un de ses tableaux en 1903. Il a fréquenté aussi leurs amis communs, Sisley, Pissaro, et bien d’autres.

Jean Thirion, l’église de Montigny vue du Loing (coll particulière)

La famille Thirion repose au cimetière de Montigny, sous une tombe élégante et sobre dessinée par Victor Laloux . La belle maison de l’angle de la rue des Corvées et de la rue Jacobé est restée longtemps dans la famille des artistes ; elle est encore telle que l’a voulue le peintre

Jean Thirion, portrait de femme, étude dédicacée et signée (coll particulière)
Jean Thirion, paysage des environs de Barbizon, dédicacé à Francis Picabia (1903)

 

Emplacements des plaques du centre village / Plaque locations in the village centre


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Bibliographie :

“Jours heureux à Montigny sur Loing”