B14 Dominique GRENET

Parcours Histoire et Patrimoine – Parcours Bleu

Dominique GRENET (1821-1885)

Dominique Adolphe Grenet, a native of Joigny, entered the “Ecole Nationale des Beaux-Art”s (National School of Fine Arts) in 1845. Already a talented artist, he exhibited at the Paris Salon that same year, winning medals for his work.

Like many landscape painters before him, Grenet was drawn to Montigny’s proximity to forest and river. In 1860, he exhibited a painting “La Gorge aux Loups” (Wolf Gorge), then “Clair de lune sur le Loing à Montigny” (Moonlight on the Loing at Montigny).

From 1872 Dominique Grenet worked for the Schopin earthenware factory. He soon mastered the art of painting with barbotine (colored and diluted clay). Some of his pieces, featuring landscapes of the countryside, forest, and scenes of animals in nature were exhibited at the Paris Salons.

In 1867, he created a series of engravings for the Jouanne Guidebook. The guide includes two views of Montigny: a landscape showing the ford on the Loing, with a view of the church above the banks of the Loing; and a forest scene showing a painter with his easel at work near the Long Rocher quarry.

In 1872, at the age of 51, Dominique Grenet was married in the Montigny village Hall. The records show the witnesses as Louis Eugène Schopin and Pierre Eugène Marc.

Dominique Grenet remained in Montigny until 1876, when he moved to Gien to lead the barbotine/slipware atelier. While there, he worked with his old colleague from Chopin, Jean Cachier, to prepare the Gien exhibit for the 1878 World’s Fair. He returned to Montigny and exhibited “View of Montigny sur Loing” and “The Entry to Marlotte” in 1882. Grenet died in Gien in 1885.


Dominique GRENET (1821-1885) est né dans l’Yonne, à Joigny, dans une famille de notables. Son père, médecin, est maire de Joigny puis conseiller général. Il fait de bonnes études dans sa ville natale, puis entre sur concours aux Beaux-Arts de Paris en 1845. Il commence dès lors à exposer au Salon des Artistes Français et à gagner des médailles et des distinctions.

Grenet vient dans la région de Fontainebleau, comme beaucoup de peintres paysagistes : il expose en 1860 un tableau “La Gorge aux Loups”, et quelques années plus tard, il grave pour le Guide Joanne (édité par Hachette, devenu “Les Guides Bleus”) des dessins de Montigny où il demeure à partir de 1861. Il illustre aussi, au côté de Gustave Doré, des livres des collectons Hachette, “Magasin Pittoresque” et “Tour du Monde”, en particulier pour les études du canal de Suez. En1863, “Neige à Montigny”, témoigne de s présence.

Gravure “Montigny, le gué” extraite du guide d’Adolphe Jouanne édition de 1867

Gravure “Montigny, le gué” extraite du guide d’Adolphe Jouanne édition de 1867

Il semble qu’il ait eu très vite  un coup de foudre pour Montigny dès son premier séjour, il y est recensé en 1861, puis en 1867 avec une jeune compagne, descendante du poète-académicien Ange-François Fariau de Saint-Ange.

D. Grenet, dessin, Sa maison dominant la route de Grez

Dominique Grenet travaille ensuite dès 1873 avec la faïencerie de Schopin pour laquelle il réalise d’abord des peintures sous émail. Il décore de grands plats, de véritables tableaux de paysages, de scènes d’animaux dans la nature. Il apprend  dans cet atelier la technique encore nouvelle de la décoration à la barbotine* qu’il utilise ensuite avec beaucoup  de succès. Des pièces décorées par Grenet sont exposées régulièrement aux Salons.

D. Grenet, Ensemble de vases, atelier Schopin

Il est resté à Montigny jusqu’en 1876, date à laquelle il part à Gien, appelé pour créer puis diriger l’atelier des barbotines. Il y prépare l’Exposition Universelle de 1878. Avec lui, le principal décorateur des pièces réalisées dans ce but à Gien est Jean Cachier, qui a également travaillé chez Schopin  en 1874 et 1875, en même temps que Grenet qu’il connaît bien. Les deux amis ont continué à effectuer des séjours à la faïencerie de Montigny, en alternances avec le travail à Gien, parfois le frère de Jean Cachier, Guillaume Cachier, marié à Montigny, qui est lui aussi, un brillant décorateur de céramiques chez Schopin les rejoint à Gien ainsi que d’autres artistes montignons.

Les céramiques de Grenet ont obtenu le premier grand prix de l’Exposition Internationale de poteries de Londres en 1881.

Dominique Grenet a peint et exposé aussi de nombreux tableaux, principalement de paysages des  régions où il a séjourné. Une partie de ses œuvres se trouvent dans des musées : à La Rochelle “Forêt de Fontainebleau”, à Niort “Gorge aux Loups” à Sens “Clair de lune sur le Loing à Montigny”. Beaucoup sont dans des collections privées.

D. Grenet, Plat aux sangliers, atelier Schopin

* Les décors de peinture à la barbotine sont des peintures faites avec des couleurs obtenues par des oxydes métalliques mélangés à de la terre délayée (qui est la  « barbotine », d’où le nom). Selon les cas on travaille sur des pièces crues, mais très fragiles, ou sur des pièces ayant déjà subi une cuisson (le « biscuit»). La pièce est décorée est trempée ensuite dans un bain d’émail transparent (la «couverte»), puis recuite. La difficulté du procédé vient de ce que  les barbotines teintées aux oxydes n’ont pas la couleur  qui n’est obtenue que grâce à la cuisson. En général elles sont grises, verdâtres, plus ou moins teintées selon le projet du peintre.  Il faut donc en connaître parfaitement le comportement et le dosage, de plus la pièce poreuse ne permet aucune erreur, le peintre ayant l’impression de travailler sur un buvard.


 

Emplacements des plaques du centre village / Plaque locations in the village centre

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Bibliographie :

“Jours heureux à Montigny sur Loing”

Céramiques Impressionnistes et Grès Art Nouveau, Montigny sur Loing and Marlotte, de O. Fanica et Gérard Boué

La céramique impressionniste