B15 L’Église

Parcours Histoire et Patrimoine – Parcours Bleu

The Church

The church of Montigny, dedicated to the holy apostles Peter and Paul, is classified as a Historic Monument.

The choir and the transept date from the 11th and 12th centuries as do some of the side bays. The choir is lit by three stained glass windows. The nave was rebuilt from the 16th to the 17th century, as shown by a keystone dated 1650. The last ogive arch bears an inscription of October 27, 1691.

The altar on the left is dedicated to Saint Vincent, patron saint of winegrowers. It was donated by quarrymen and winegrowers and built with sandstone from the area: the “roche à boules” or “bubbled rock”.

Wooden statues from the 17th century, a Virgin from the 16th century, and the polychrome remains of a rood beam from the 16th century are classified as historic, as is the lectern from the 17th century and the painting of Saint Vincent.

The church houses the organ of the composer Georges Bizet, acquired through donations by the parishioners. In the gallery is a large painting donated by Henri Schopin in 1873, “The Assumption of the Virgin”.

The slate-covered 16th century bell tower houses two 19th century bells which replaced the originals.

The present church succeeded an older one, destroyed by fire. Traces of burned stones and a sandstone capital much older than the present church are evidence of its existence. The original church in Montigny was without doubt already established in the 7th century.

The church was once surrounded by a cemetery. It became too small and was closed and transferred to the edge of the forest after 1870. Only the cross on the front of the church remains.

 


L’église de Montigny sur Loing perchée à la pointe du Tertre, domine au sud, la vallée du Loing. Elle était au cœur du village primitif.

Cezanne, l’église vue du Loing -1904

Les parties actuelles les plus anciennes sont le chœur et le transept qui datent du 12e siècle comme une partie des travées latérales. Mais des traces prouvent l’existence d’une église plus ancienne, sans doute détruite par un incendie.

Chapiteau

Lors du transfert du cimetière les travaux de déblaiement exécutés autour de l’église après 1880 ont mis à jour des traces d’une construction ancienne et lors de l’installation du premier système de chauffage de l’église, vers 1900. Des traces de murs noircis par le feu et la découverte d’un chapiteau (photo) laissent aussi penser à l’existence d’une église bien plus ancienne. D’autres traces existent dans les murs. L’hypothèse est plausible : l’existence du village est constatée bien avant  le 11e siècle, il y avait certainement une église avant  cette époque, et la présence, dans le jardin du presbytère, d’une cuve baptismale estimée  bien plus ancienne que l’église en serait une confirmation.

Un des modillons

Le reste de l’église date des 16e et 17e siècles. Une clé de voûte de la nef porte la date de 1661. Cette nef est limitée par des colonnes et des arcs ogivaux, donnant sur des travées latérales. La dernière ogive porte gravés les noms des artisans de l’époque.

D’un côté du chœur, se trouve un autel en l’honneur de Saint Vincent, patron des vignerons et viticulteurs car les montignons étaient majoritairement vignerons jusqu’à la fin du 19e siècle. Offert par les vignerons et par les carriers, il est construit vers 1850 en pierres de grès provenant de la “Roche à boules” (un lieu-dit où les concrétions de certaines roches évoquent les grains d’une grappe de raisin).

De l’autre côté du chœur l’autel est dédié à la Vierge Marie, il voisine de nos jours avec une statue de la Vierge de Fatima, rapportée spécialement et offerte à l’église par les paroissiens portugais.

Le chœur actuellement

Sur les piliers latéraux du chœur, on peut admirer de très belles statues de bois du 17e siècle de Saint Pierre et Saint Paul, saints patrons de l’église, ainsi qu’une autre, du 16e siècle de la Vierge Marie. Les restes d’une poutre de Gloire, en hauteur de la première voute montrent un Christ en croix, Saint Jean, et Marie, mère de Jésus. Ces statues remarquables, en bois polychrome sont du 16e siècle.

L’église possède aussi un lutrin de bois doré du 17e siècle, précieux objet qui représente un aigle aux ailes ouvertes, classé à l’inventaire des Monuments Historiques. Tous ces éléments sont classés.

Le lutrin classé

Dans la tribune se trouve un grand tableau d’une valeur certaine: “l’Assomption de la Vierge”, offert  pour l’église par l’artiste Henri Schopin en 1873. Mais la pièce essentielle de cette tribune est l’orgue, rare, à la fois par son origine et par son modèle. L’orgue paroissial était l’orgue de salon de Georges Bizet. C’est un instrument de petite taille, mais remarquable. Il a été acheté par le curé en 1926, et grâce à la participation financière des paroissiens. Il a été mécanisé vers 1960 et remis à neuf en 1990.

L’orgue de Bizet

Dans le sol de l’église, au fond, à gauche de la nef, deux dalles tombales très usées sont celles de Messire Jean de La Boissière, mort en 1575, seigneur de Montigny et autres lieux, et de sa femme, Dame Hilaire Raguier, décédée en 1595.

Une restauration de  la peinture intérieure de l’église a eu lieu en 1880, initiée par un groupe d’artistes montignons, tous bénévoles .Il s’agit de Auguste Rubé, peintre décorateur de l’opéra de Paris, Charles Bolard, Georges Delvaux et Georges Schopin (le frère du faïencier), la date et leurs noms se trouvent peints sur un arc visible lorsqu’on se trouve dans la tribune. Ils ont utilisé tout leur talent pour mettre l’église, et en particulier le chœur, au goût de l’époque, et un firmament bleu foncé, éclairé de petites étoiles dorées a, durant de longues années, accueilli  les prières des fidèles.

Le gros clocher de notre église est en pierres de grès locales, coiffé d’une toiture d’ardoises, alors que  celle de l‘église est de tuiles. Il date du 16e siècle et abrite deux cloches, remplacées en 1895 dont l’une est due aux dons généreux des Montignons.

Comme dans la quasi-totalité des villages d’Ile de France, l’église était entourée du cimetière. Il ne reste à l’heure actuelle de ce dernier que la croix dressée sur la pelouse en face du grand portail de l’église.

Le “transfèrement” du cimetière a été fait après constatation du manque de place autour de l’église. Le transfert des tombes et des ossements ainsi que la ré-inhumation ont été à la charge de la commune ont duré jusqu’en 1881 et 1882.

L’église avant 1880, à la fin du déménagement du cimetière

Des travaux de  nivellement ont transformé l’emplacement en un espace propre, et en jardin du presbytère, avec une allée d’accès prévue pour les véhicules devant transporter les cercueils de l’église au cimetière.

Le mur de soutènement sur la route de Grez a été reconstruit en 1889.

L’ancien mur de soutènement, plaque céramique, Delvaux, Ch. Virion (coll particulière, DR)

La toiture a été restaurée après les bombardements de 1940, grâce aux services des Monuments Historiques, puis après la destruction du pont par les allemands en 1944, les travaux de 1946 ont été subventionnés. D’importants travaux de réfections du clocher ont eu lieu en 1952, par deux entreprises montignonnes de cette époque associées pour cette action.

Travaux de restauration de la toiture en 1940

 

Emplacements des plaques du centre village / Plaque locations in the village centre


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