Parcours Histoire et Patrimoine – Parcours Bleu
Charles VIRION (1865-1946)
Charles Virion, born in Corsica, grew up in the Lorraine. He studied at the “École des Beaux-Arts” de Nancy, forming close long-term friendships with members of the “École de Nancy”, whose graceful Art Nouveau style he adopted. He pursued his studies at the School of Decorative Arts in Paris, winning a place at the prestigious Beaux-Arts de Paris. After completing an apprenticeship at a faience workshop in Choisy le Roi, he was recruited in 1889 by Georges Delvaux, joining Delvaux’s team as a decorator. Charles Virion exhibited his work at the Paris Salons, and won a medal at the Universal Exposition in 1900.
As a sculptor, Virion showed his range, producing bronzes of various animals, creating wall-decorations of various types for grand buildings and private homes, as well as designing medals for the Paris Mint, and designing ceramics for ateliers in Rambervilliers in the Lorraine and elsewhere. His notebooks are full of sketches, projects, and studies – testifying to his gift for close observation and his creativity.
Virion exhibited his works in Paris at the “Musée d’Orsay”, Petit Palais, the former “Musée des Colonies” and in museums throughout France, as well as in the United States and Brazil. His numerous World War I monuments are found in many places in France. They can be identified by the presence of a cock/rooster signed Virion.
A great lover of nature, Charles Virion loved village life in Montigny, where he settled with his family, built a house and raised his children. He established a network of friendships with both local artists/artisans and the village families, participating in municipal affairs, especially in the period of the war in 1914-1918.
Charles Virion was also one of the founders of the Association of Naturalists of the Loing Valley, one the artists who created the museum at the chateau of Nemours, and also a co-creator of the Salon and Association of Animal Artists in Paris.
Several of Virion’s fellow artists from his days in Nancy visited him in Montigny. Among them were: Charles JACQUOT, a sculptor whose montigny’s faience received a medal at the 1900 Universal Exposition, Edmond LOMBARD, a founder of the “École de Nancy” and furniture designer for the famed workshops of Majorelle and Gautier and other Art Nouveau designers, and the painter, Charles BASTIEN.
Charles VIRION et ses amis
Charles VIRION (1865-1946) Né à Ajaccio où son père était Inspecteur des Eaux-et-Forêts, orphelin très jeune, Charles Virion revient avec sa mère, son frère et ses deux sœurs, en Lorraine où il est élevé par son oncle, responsable des ventes des cristalleries de Saint-Louis, dans un petit village des environs de Bitche. Il y mène la vie des enfants du village où il passe la guerre de 1870, il fréquente ensuite l’école en allemand, mais aussi en français en cours du soir, avant d’aller au collège à Longuyon, puis choisit de devenir peintre.
Entré à l’école des Beaux-Arts de Nancy, en 1883 il est fasciné par le travail d’un sculpteur et n’a plus eu qu’une idée : devenir lui aussi sculpteur. Il suit les cours de cette école, puis à Paris entre à l’École des Arts Décoratifs. Il passe avec succès le Concours d’entrée aux Beaux-Arts de Paris où il est l’élève des sculpteurs Paul Aubé, et A. Falguière et ami de Georges Gardet.
Le service militaire achevé il fait un stage d’un an à la faïencerie Boulenger à Choisy-le-Roi pour s’initier aux arts du feu. Il y retrouve Delvaux, ancien chimiste à Saint-Louis, et vient s’installer à Montigny comme décorateur en 1889, à la demande de ce dernier, au moment où Georges Delvaux reprend la faïencerie. Il est logé alors chez le couple Delvaux près de deux années. Il est vite l’ami de ses compagnons de travail mais il est aussi le camarade des jeunes de Montigny qui apprécient sa simplicité et son heureux caractère.
Venu à Montigny pour y travailler il s’y plaît et y fait venir sa famille. Il loue alors un logement Villa Elisabeth, puis, en 1892, fait construire sa maison. Confrère et ami d’Armand Point pour lequel il réalise les sculptures dans l’Atelier de Haute-Claire, il participe aux célèbres méchouis, inconnus jusqu’alors dans nos régions et qui mettent tout Marlotte en émoi. C’est lui qui exécute pour Armand Point : “La Princesse à la Licorne”, le “Saint Georges terrassant le dragon”, des coffrets ciselés et émaillés dont l’un est conservé au Musée d’Orsay et bien d’autres.
Marié en 1904 à une jeune pianiste, Jeanne Lary, il a des enfants. Grand chasseur et fin pêcheur, il ne rate pas une ouverture et souvent un lièvre ou un faisan lui servent de modèle avant d’être dégustés.
Il a décoré de nombreuses salles dans la région: en 1908, la Salle du Long-Rocher, sur le thème des fables de La Fontaine, alors la plus belle de la région pour les fêtes et les bals. En 1913, le dortoir et le grand réfectoire de l’école du “Nid”, des maisons particulières aussi, à Montigny, des salles d’hôtel à Malesherbes, à Nemours ou encore le café Monnier à Bourron.
Cela ne l’empêche nullement de travailler comme sculpteur car il le contrat à mi-temps avec les faïenceries pour lesquelles il a travaillé jusqu’à leur fermeture lui laisse du temps.
Pendant la guerre de 1914-1918, le secrétaire de mairie-instituteur étant mobilisé et le maire Pierre Cloix retenu à Paris, il assume le secrétariat et s’occupe activement des réfugiés en remplissant à peu près toutes les fonctions du maire absent. La guerre terminée il réalise des Monuments aux Morts, à Montigny, La Genevraye, Arbonne, Nemours et bien d’autres. Excellent graveur en médailles, il en crée pour Fontainebleau et surtout pour la Monnaie de Paris, ainsi que des plaquettes en bronze représentant souvent des animaux, encore vendues de nos jours. L’âge venant, il travaille toujours inlassablement, les animaux restant ses modèles favoris et il a laissé des cartons pleins d’études de souris ou de lézards, de cerfs, d’éléphants, lions, tigres ou antilopes, certains étudiés au Jardin des Plantes.
Des œuvres de Charles Virion ont aussi été éditées ailleurs, en particulier par l’atelier de céramiques de Rambervilliers. Des bronzes sont édités par plusieurs grands spécialistes. Sociétaire des Artistes Français où il expose dès 1886, puis du Salon des Artistes Animaliers fondé en 1913 dont il est l’un des initiateurs, il obtient des médailles lors d’expositions nationales et régionales ainsi qu’à l’Exposition Universelle de 1900 où il a reçu deux médailles, une pour sa sculpture, l’autre pour ses céramiques.
Il est aussi de ceux qui ont créé le musée du château de Nemours, puis l’Association des Naturalistes de la Vallée du Loing.
Le 30 décembre 1946 il meurt à Montigny où il repose au cimetière.
Le musée de Nemours possède un grand groupe “Sanglier à l’hallali” qui figura au Salon de 1914, et un “Chien”, la mairie de Montigny un “Aigle pêcheur” et un soldat, celui du monument aux Morts d’Arbonne, l’ex-musée des Arts Africains à Paris avait un groupe d’éléphants d’Afrique en bronze acheté par l’Etat, aujourd’hui déplacé, le même se trouve aux Etats-Unis. On trouve bien d’autres œuvres dans des musées en France et à l’étranger jusqu’en Amérique du Nord et du Sud.
Charles Virion est resté en relation avec plusieurs de ses camarades de l’école des Beaux-Arts de Nancy. Certains d’entre eux sont devenus les fondateurs du mouvement de “l’Ecole de Nancy”. Ils aimaient se retrouver entre amis, à Montigny, pour partager des expériences artistiques.
Charles-Joseph JACQUOT (1865-1930) Né dans les Vosges, montrant des dispositions précoces pour la sculpture, il suit les cours de l’école des Beaux-Arts de Nancy, puis ceux des Beaux-Arts de Paris, comme son camarade Ch. Virion avec lequel il partage un logement d’étudiant à Paris.
Comme lui élève de Falguière et d’Aubé, il obtient une médaille d’honneur dès sa première exposition en 1887, suivie d’une médaille en 1888. À l’Exposition Universelle de 1889, il reçoit une médaille d’argent et il est admis à la Société des Artistes Français l’année suivante. Lauréat d’une bourse de voyage en 1893, il reçoit une médaille d’argent en 1900 à l’Exposition Universelle et enfin d’une médaille de 1ère classe au Salon de 1905. Ses œuvres se trouvent dans de nombreux musées, notamment au Musée d’Épinal, à Nancy, à Paris au Musée National d’Art Moderne, à Périgueux ou à celui de Nogent-sur-Seine, à côté de celles de Falguière, Camille Claudel, Carpeaux et Dalou.
Il accompagne souvent Ch. Virion à l’atelier Boué et Petit nouvellement installé pour lequel il réalise plusieurs pièces de grès, véritables sculptures, qui figureront à l’Exposition Universelle de 1900 où elles seront récompensées d’une médaille. Ces pièces sont décrites par le journaliste Paul Charton dans le journal “l’Abeille de Fontainebleau” et dans la presse nationale de l’époque.
Mathias SCHIFF (1862-1886), l’un des fils génial d’un commis de ferme lorrain, remarqué très jeune par un notable de Retté, surpris des sculptures et des modelages réalisé par l’enfant de 7 ans qui gardait son troupeau, il a été envoyé étudier à Nancy. Il entre ensuite aux Beaux-Arts de Paris. Il fait avec Emile Friant et d’autres lorrains partie du groupe d’amis qui partagent ou échangent des œuvres.
En 1883, il réalise la statue équestre du duc René qui s’élève place Saint Epvre à Nancy. Mort de tuberculose à 24 ans, il laisse pourtant une œuvre importante, sculptures, médaillons, bustes, dessins… Son frère, Jean-Mathias, peintre et portraitiste a été conservateur du musée des Beaux-Arts de Nancy.
Edmond LOMBARD (1863-1931) : Né à Norroy-lès-Pont-à-Mousson, il fut aussi élève aux Beaux-Arts de Nancy, où il rencontra Ch. Virion, Matthias Schiff et Charles Jacquot, puis, comme eux, aux Arts Décoratifs et aux Beaux-Arts à Paris où il retrouve Ch. Virion.
Il expose, dès 1890, des paysages de Lorraine, d’Ile-de-France ou d’Alsace. Il est professeur de dessin au lycée de Nancy et s’intéresse à de nombreuses expressions artistiques, il peint, à l’huile, à la gouache et à l’aquarelle.
Lombard fait partie des fondateurs de l’Ecole de Nancy, dont il est membre du Comité Directeur, avec Gallé, Daum, Majorelle, Gauthier et Gruber. Parallèlement, il travaille comme décorateur avec Majorelle pour lequel il dessine de nombreux meubles pour l’Exposition Universelle de 1900. L’année suivante, il cesse cette collaboration pour éditer ses propres modèles, avec l’atelier de Gauthier-Poinsignon, toujours à Nancy. Ces fabrications ont obtenu des prix en 1904, en 1905 et ont été remarquées par la Fondation Rothschild. L’entreprise Gauthier existe encore.
Edmond Lombard conserve des liens d’amitié avec ses anciens condisciples. Les vacances scolaires le trouvent régulièrement à Montigny, il vient y peindre des vues de forêt, du village, des environs et des portraits d’amis. Il aime surtout les bords du Loing car il a une prédilection pour des paysages avec la présence de l’eau. Après son mariage il séjourne aussi dans les Landes, mais Montigny reste toute sa vie une étape importante sur la route du voyage et des vacances.
Charles BASTIEN (1865-1936) Ce peintre lorrain, après un passage aux Beaux-Arts de Nancy où il côtoie Ch. Virion, poursuit lui aussi ses études à Paris. Il y fréquente Montézin et Adler, eux aussi familiers de Montigny. Essentiellement peintre de natures mortes et de fleurs, il réalise aussi des paysages et expose aux Salons. Ses expositions parisiennes sont régulièrement annoncées dans “L’Est Républicain”. Charles Bastien est venu séjourner à plusieurs reprises chez son camarade Ch. Virion avec lequel il partageait les plaisirs de la pêche et des sorties en forêt.
Emplacements des plaques du centre village / Plaque locations in the village centre
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Bibliographie :
“Jours heureux à Montigny sur Loing”
Jeanne Virion