B7 Adrien SCHULZ

Parcours Histoire et Patrimoine – Parcours Bleu

Adrien SCHULZ (1851-1931)

Adrien Schulz initially worked for his father’s publishing house in Paris, despite his strong attraction to drawing and painting. When the war of 1870 arrived, he enlisted and after Schulz spent his spare time sketching and painting. His work caught the eye of two landscape painters: Emile Dardoize and Hector Hanoteau.

 From 1876 onwards, his work was shown at the “Salon of French Artists” (Salon des Artistes Français). Adrien Schulz completed a technical training course in ceramic decoration in Gien and painted landscapes of the Nièvre and Puisaye. After completing his training, he accepted an offer to work as a decorator in Montigny. An initial partnership with Eugene Schopin led to collaboration with other workshops. His beautiful pieces were often decorated with beautiful landscapes and local figures.

Schulz married, had a son, and although he continued to travel frequently, he settled in Montigny, where he worked until his death. In 1924, he bought this house decorated with ceramic plates. The house remained in his family for three generations.

Adrien Schulz was a member of the “Salon des Artistes Français”, a founding member of the “Salon d’Automne”, a member of the “Salon d’Hiver”, and a member of many juries.

Working on a grand scale, Schulz also created several panoramas. His “Tour of the World” won a medal at the 1900 World’s Fair. He created several other major panoramas, including the Battle of Gettysburg and Niagara Falls, both set in the United States, as well as the Battle of Waterloo in Belgium. At the 1909 Exposition in the United States, he received another medal. A network of galleries where his works were sold included dealers in Paris, London and the United States.

After his death in 1931, an official retrospective exhibition of his works was organized at the “Salon d’Automne”. In his memory, in 1935, his family donated “Spring Mist on the Loing” to the town he had loved.


Adrien SCHULZ (1851-1931) D’origine alsacienne, né à Joinville-le-Pont. Il est le deuxième fils d’un éditeur parisien père de six enfants qui l’oblige très tôt à travailler avec lui malgré son attirance pour le dessin et la peinture. Il est engagé volontaire à 19 ans et décoré à ce titre lors de la guerre de 1870. À son retour, il s’associe plusieurs années avec son père dans sa maison d’édition, tout en utilisant ses loisirs à dessiner et à peindre. Il est très vite remarqué par deux artistes paysagistes renommés à l’époque : Emile Dardoize, qui l’encourage et le fait entrer dans son atelier, puis Hanoteau. Il expose rapidement dans les salons parisiens, et dès 1876, aux Artistes Français. Il abandonne alors définitivement la maison d’édition.

A. Schulz, l’église vue du coteau

Curieux de toutes les expressions artistiques, Adrien Schulz suit avait un stage technique de décoration de céramique à Gien et en profite pour peindre des paysages de la Nièvre et de la Puisaye. C’est après ce stage qu’il répond à une annonce d’offre d’emploi de décorateur en céramique de la faïencerie de Montigny. Il y travaille dès 1876, avec Eugène Schopin , puis ensuite avec tous les autres ateliers montignons. À Montigny il passe travaille la majeure partie de l’année, tout en effectuant de grands voyages. Il apprécie la vie au village, les sites variés de la forêt, les bords du Loing et  la campagne toute l’année.

A. Schulz, paire de plats, peinture sous émail, atelier Schopin

Marié à Paris en 1878, avec Lucienne Chevalier, (Isidore Montaignac  est l’un des témoins de son mariage), sa femme et son fils vivent à Montigny, où son fils fréquente l’école communale et joue dans le Loing comme tous les petits montignons. Ce dernier, Lucien-Léon, épouse en 1906 Marcelle Souverbie, la sœur du peintre Jean Marie Souverbie. Il est chef d’agence dans une banque de Versailles.

Adrien Schulz habite d’abord la villa La Pastorale, où il est voisin du peintre Karl Cartier, puis loue vers 1893 la maison voisine du moulin, qui avait été celle de Georges Schopin, puis celle du notaire, (décorée de plaques de céramique attribuées à Schopin et plus tard d’un plat de Schulz). En 1924, la famille est propriétaire de  cette maison, qui restera la sienne pendant trois générations. Au bord du Loing, elle permet au peintre de trouver des motifs pour ses tableaux et ses photos, juste devant chez lui : le moulin, le gué, les laveuses et même la reconstruction du pont.

Pour les faïenceries, Schulz décore de nombreuses pièces, des vases, des plats, parfois de personnages, souvent de très beaux paysages, ce qui est rare dans la production de l’atelier.

A. Schulz, le Loing en automne

Sociétaire des Artistes Français, il est aussi membre fondateur du Salon d’Automne avec ses amis Paul Valloton, Albert Lebourg, Eugène Carrière. Sociétaire du Salon d’Hiver il fait partie de nombreux jurys. Il obtient des médailles lors de l’Exposition Universelle de 1900 pour le “Panorama du tour du monde” et une médaille d’or à l’exposition Alaska-Yukon de 1909 aux États-Unis.  Il effectue plusieurs séjours de travail en Angleterre, aux Etats-Unis et en Belgique, souvent pour honorer des commandes.

A. Schulz, la construction du pont sur le Loing

On doit à Adrien Schulz plusieurs panoramas, en particulier celui de la bataille de Gettysburg, aux Etats-Unis, où il a travaillé en 1886 et 1889, avec Paul Philippoteaux et une équipe de peintres français. Il peint aussi un panorama des chutes du Niagara, et participe à celui de la bataille de Waterloo en Belgique.

Schulz est également un excellent photographe. Des vues sur plaques ou sur papier conservent le souvenir de ses voyages, aux Etats-Unis entre autres, ou de Montigny. Ses vues du Loing prises de son jardin, et celles du village, sont des témoignages, hélas très dégradés, du vieux Montigny.

C’est lui qui fit venir à Montigny son ami Isidore Montaignac , le directeur de la galerie Georges Petit, pour acheter  en 1893 la propriété de la famille Schopin, où il fit construire la Maison du Gué comme annexe de sa galerie parisienne.

Schulz a eu des contrats avec de nombreuses grandes galeries parisiennes et étrangères, particulièrement aux Etats-Unis et en Angleterre.

L’année de sa mort, en 1931, une grande exposition rétrospective officielle de ses œuvres fut organisée au Salon d’Automne à Paris.

A. Schulz, les amoureux au clair de lune

En 1935, l’épouse du peintre et son fils ont offert à la commune, pour la mairie, en souvenir de l’artiste, le grand tableau “Brume de printemps sur le Loing”, dont la famille disait qu’il faisait partie d’une série des quatre saisons.


 

Emplacements des plaques du centre village / Plaque locations in the village centre

 

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Bibliographie :

“Jours heureux à Montigny sur Loing”

Céramiques Impressionnistes et Grès Art Nouveau, Montigny sur Loing and Marlotte, de O. Fanica et Gérard Boué